La chapelle est située à l’extrémité Ouest du quartier du Puy sur un espace formant terrasse, entourée d’un jardin et faisant face à un très vaste panorama. Ce lieu, belvédère naturel, offre une très belle vue sur l’immense plaine de la vallée du Rhône, ainsi que vers les coteaux du Languedoc, les monts de l’Ardèche et des Cévennes.
Une Table d’Orientation et d’interprétation présente une agréable source de localisation et de renseignements sur le paysage et sur l’environnement industriel implanté au cours des dernières décennies.
Chapelle Notre Dame du Mont Calvaire ou des Trois Croix
Le plan rappelle les éléments de style roman, une voûte en berceau sur la nef et une voûte en cul de four sur l’abside, la nef, d’une seule pièce sans arcs doubleau ni piliers, a une longueur de 13,70 m dont 3,85 m pour l’abside, et une largeur de 4,95 m. L’épaisseur des murs est de 1 mètre, à l’extérieur, huit contreforts à forme pyramidale contre-butent la poussée de la voûte; la couverture de la nef et de l’abside est composée de tuiles rondes reposant sur la maçonnerie. En 1941, surmontant le pignon de la façade, un clocher arcade reposait encore sur des piédroits en pierre de taille dont la base et les cotés étaient décorés de volutes à relief, mais la cloche avait disparu depuis de nombreuses années.
A la révolution, elle est saisie comme bien national et mise en vente, l’estimation n’en est faite que le 22 mai 1811 et l’aliénation le 10 novembre suivant. Après plusieurs transactions, elle devint propriété de M. Desportes qui en fit don, le 26 novembre 1826, à la fabrique de la paroisse. C’est à cette occasion que fut érigée une croix, pour remplacer le calvaire à trois croix détruit à la révolution, et que l’on voit encore de nos jours avec, sur le piédestal, la date de 1827. En exécution de la loi de 1905 la chapelle est devenue propriété communale et le culte n’y est plus célébré.
A quelle époque placer sa construction ? La date de 1652, gravée en creux sur la clef de voûte de l ’arc de la porte, concerne t’elle son édification ou sa restauration ? . On peut admettre que la construction dut avoir lieu au XVII è siècle, car en 1629, et selon Paul de Faucher, la peste sévit à Bollène et Guillaume Rocher, victime du fléau, est inhumé dans la chapelle. A cette époque un cimetière existe sur le plateau car nous voyons, en 1632, les Consuls interdire aux habitants de prendre des pierres au cimetière des Trois Croix.
Le 13 Novembre 1682, le procès verbal d’une visite de la chapelle par l’évêque de Saint Paul Trois Châteaux nous fait connaître l’état des lieux « la chapelle est toute blanche, vitrée, bien parée, l’Autel est en pierre et en bon état ». A cette époque, l’Abbé Raymond Rocher se préoccupe de l‘embellissement de l’édifice et, en 1697, il fait élever à ses frais, deux croix en pierre sur la terrasse ou il en existait déjà une. Vers la même époque, il était d’usage d’utiliser l’esplanade, au-devant de la chapelle, pour les feux de joie de le Saint-Jean.