Le pont du Saint-Esprit a la majeure partie de sa structure sur la commune. Sa construction fut voulue par le frère de saint Louis, le comte de Poitiers et de Toulouse Alphonse de Poitiers; elle commença en 1265 pour s’achever en 1309. D’après Viollet-le-Duc, elle fut confiée à la branche pontife des hospitaliers (la branche des constructeurs de ponts, formée par ces moines-soldats pour faciliter les pèlerinages) et dirigée par Jean de Tensanges ou de Thianges. La tradition veut que celui-ci, prieur des bénédictins de Saint-Saturnin-du-Port se soit d'abord refusé à cette construction puis qu'il céda, inspiré par l'Esprit Saint et posa lui-même la première pierre.
Article détaillé : Ordre des frères pontifes.
C'est le plus vieux de tous les ponts sur le Rhône reliant la Provence au Languedoc. Il a longtemps constitué un point de passage obligé sur le fleuve. Il est composé de 26 arches, dont 19 grandes et 7 petites. Sur arche, une arcade de dégagement identique à celle du pont Julien a été ouverte pour mieux faire évacuer les hautes eaux au moment des crues.
Le pont du Saint-Esprit était protégé par un fort du côté de Lamotte, il était dénommé fort de Montrevel au XIXe siècle. Il fut vendu par les Domaines en 1867 et il n'en subsiste aucune trace.
La Batie-Reynaud fut à l'origine une enclave médiévale encastrée dans le territoire de Lamotte. En 1217, Dragonnet de Mondragon y fit édifier une tour fortifiée pour rançonner les mariniers du Rhône. L'enclave devint un bien de Guillaume Raynaud qui lui donna son nom en 1269. Dans le milieu des années 1950, existait encore le mur d'enceinte renforcé par quatre tours d'angle où étaient percées des bouches à feu. Jusqu'en 1947, date où elles furent comblées, les douves étaient emplies d'eau venant du Lauzon et il existait encore le plateau du pont-levis.
L'église, placée sous le vocable de Notre-Dame-de-l'Assomption, fut achevée d'être construite en 1853. Elle est caractéristique des tendances néo-romanes en vigueur au XIXe siècle. Les différentes municipalités, jusqu'au milieu du XXe siècle, utilisèrent son clocher pour y placer une vigie afin de prévenir les risques d'inondation lors des crues du Rhône.