Sur la Place et faisant face à la Mairie, le groupe en marbre LES LUTTEURS repose sur un socle imposant agrémenté, à l’avant d’un mineur en pantalon et torse nu et, à l’arrière d’une magnanarelle, bras levés, cueillant les feuilles de murier. Deux représentations d’activités importantes dans Bollène à cette époque : l’extraction de la terre réfractaire et l’élevage des vers à soie. A noter : ce groupe LES LUTTEURS a été réalisé, d’abord en plâtre ( en dépôt de l’État, au Musée de Rouen ), ensuite en bronze, installé dans le square St Martial en Avignon, et enfin, en 1893 , en marbre, et plus tard, posé sur un socle à Bollène.
LA CHANSON, statue plâtre créée en 1889. Une version en marbre est au Ministère de l’intérieur.
L’IMPROVISATEUR, statue plâtre créée en 1887.
( Médaille de 2ème classe et bourse de voyage).
Cette œuvre, réalisée en bronze, est entrée au Musée du Luxembourg en 1889.
Hôtel de Ville XIX èmè Siècle
Au début des années 1880, le maire Reynaud de la Gardette et le conseil municipal, lancent la très vaste opération de la construction de l’Hôtel de ville et d’une très grande place. Ces travaux vont entraîner une profonde modification du centre ville qui se poursuivra avec l’ouverture de la rue A. Blanc.
Édifié dans un style Néo Renaissance, à l’image de l’Hôtel de ville de Paris, il a des dimensions imposantes paraissant un peu démesurées par rapport à l’importance de la ville à cette époque. A noter une conception hardie intégrant, dans une aile, un grand bazar, devenu plus tard un cinéma toujours en activité, et dans l’autre aile, un Hôtel Café Restaurant avec terrasse. Ces commerces étaient mis en location afin d’alléger les frais d’entretien.
À l’intérieur, outre le bel escalier et le plafond de l’étage « en trompe l’oeil » de la salle des pas perdus, on trouve deux statues dues au sculpteur bollénois Félix Charpentier (1858 / 1926). Artiste complet, dont la vie et l’œuvre sont décrites dans le livre de M Boudon Henri qui recense pas moins de 175 réalisations, dont, acquises par l’État et cédées à la Ville de Bollène.
Un peu d’histoire communale :
Le cadastre de 1820 localise la Mairie à l’ouest de la Rue Droite, et à l’angle de la Rue des Miailles ( rue de Chabrières) ainsi que le four banal à disposition de tous. Situation insatisfaisante car, en 1841, le Maire, Alexandre de Granet Lacroix, prend l’initiative de louer les locaux de l’ancien hospice pour y installer la Mairie. Le 6 mars 1841 le bail emphytéotique est établi pour une durée de 99 ans avec un loyer annuel de 400 francs. On accède à la mairie par la rue de la Sabaterie vieille (Émile Zola ).
Plus tard, en 1866, le maire Alfred Violès décide d’acquérir la bâtisse et ses dépendances, que l’Hospice possède depuis un temps immémorial. L’ensemble est cédé au prix de 10.000 francs.