Depuis « La crèche provençale est le fruit d'un itinéraire unique, mêlant au fil du temps, le profane au religieux », selon la définition de Marcel Carbonel, l'un des plus prestigieux santonniers de Provence.
Les artisans évoquent des personnages typiques ou célèbres de la région ou du village ou des défunts de la famille.
Ont été ajoutés aussi des santons qui représentent des petits métiers : le berger et ses moutons, le meunier, le boulanger, le rémouleur, le pêcheur, la lavandière, la poissonnière, le chasseur, le ramoneur et lou Conse (le Maire). S'y rajoutent l'ange Boufarèu, l'Arlésienne, l'aveugle et son fils, le tambourinaire, le boumian et la boumiane (les Bohémiens) et Le Ravi.
La tradition veut que chaque année, la crèche soit mise en place dès le début novembre pour n'être défaite qu'au début janvier après l'épiphanie.
Chacune se singularise par le choix de ses santons, des accessoires utilisés, des représentations des maisons villageoises et par la variété de la végétation choisie (mousse, lichen, houx, branches de pin, etc.).
Pour harmoniser la crèche et simuler la perspective, des santons de différentes tailles sont utilisés. Les plus grands sont placés sur le devant, ce sont traditionnellement le berger et son troupeau, qui seront ensuite rejoints par les rois mages. Les santons puces sont mis dans le fond de la crèche figurant le lointain.